“ Nous avons profité du tournage de l'émission d'AzurTV pour visiter le village de La Roquebrussanne. Au programme : montée au sommet de la Loube, découverte de la source des Orris, visite des ponts des Lattes, remontée de l'horloge du campanile, fouilles à la villa gallo-romaine du Loou et bugade. ”
Aujourd'hui j'accompagne Arnaud de Var Azur TV pour une émission sur le village de La Roquebrussanne et ses curiosités. Durant l'été, l'accès aux massifs est restreint. Nous montons donc au sommet de la Loube (montagne) dans le véhicule de pompiers (CCFF de La Roquebrussanne), escortés par la police municipale.
Au fur et à mesure de l'ascenssion, la végétation laisse place à d'immenses pierres et rochers pointus qui donnent une dimension mystique au lieu. Après 20 minutes de route, nous atteignons le sommet et profitons de la vue à 360° sur Provence Verte & Verdon. Arnaud en profite pour interviewer Marcel (de l'association des amis de La Roquebrussanne).
Quand les massifs forestiers sont ouverts, il est possible d'atteindre le sommet de la Loube à pied via une route goudronnée. Les voitures sont interdites à cet endroit.
Maintenant direction le vallon des Baumes, via une route très escarpée (pratiquable uniquement en 4x4) pour rejoindre les Orris. Un endroit incroyable composé de rochers, d'arbres et d'eau jaillissante.
Ce site classé est aussi le repère de nombreux oiseaux et rapaces. la LPO (ligue de protection des oiseaux) y a d'ailleurs installé des panneaux explicatifs et vient régulièrement observer cette nature.
Retour au village pour rencontrer Gill, employé municipal qui a une particularité : tous les vendredis, il se rend en haut du campanile pour remonter à la main l'ancien mécanisme de l'horloge de La Roquebrussanne.
Exceptionnellement, nous pouvons accompagner Gill dans le couloir exigu qui mène en haut du campagnile. Seulement 3 personnes peuvent monter tellement le lieu est confiné.
En haut, Gill ouvre une caisse en bois qui abrite la fameuse horloge. Il emboite une manivelle et remonte vigoureusement à la main le premier poids. Ca a l'air facile. Par contre ce n'est pas la même affaire pour le second poids qui est beaucoup plus lourd. Un vrai effort que Gill effectue chaque vendredi à la même heure.
C'est un lieu unique, accessible facilement en voiture (parking en bord de route). Le grand laoucien a un diamètre de 150m pour une profondeur de 45m. La baignade y est interdite mais c'est un lieu idéal pour pique-niquer et profiter de la vue.
J'adore vraiment ce lieu. La lumière y est particulière. Après quelques enjambées, on arrive au plus proche de l'eau. Entre forêt et rochers, c'est un endroit où j'aime me poser.
Aux portes du domaine viticole du Loou, d'étranges vestiges jonchent le sol. Ce sont les restes de la villa gallo-romaine du Loou ou villa Marius. C'est en 1977 que Marius BAUDINO (propriétaire des lieux) découvre le site. Des fouilles de sauvetage sont effectuées de 1978 à 1983.
Paul, ami de Marius nous fait visiter ce lieu qui était une ferme vinicole qui s'étendait sur 5000 m². Le site est accessible et la visite est autorisée. Un panneau à l'entrée du site explique l'histoire des lieux et un plan donne une idée de l'ampleur de la ferme.
Mon coup de coeur de la journée : la rencontre avec Mme Martin qui nous ouvre sa maison pour nous faire visiter sa pièce dédiée à la bugade. La bugade est un terme provençal qui désigne la grande lessive du linge de maison. C'était également un métier. Une vraie bugade, du linge et des savons d'époque sont visibles dans ce petit musée tenu par une vraie bugadière.
La technique de la bugade s'effectuait à l'aide de 2 cuves : la 1ère pour chauffer l'eau, la 2ème pour recevoir le linge sale. Un grand drap replié rempli de cendres était placé au-dessus du cuvier contenant le linge et recevait l'eau très chaude. L'eau chargée de potasse était récupérée par un trou d'évacuation sous le cuvier et reversée sur le linge après avoir été réchauffée. L'opération durait environ 4H. Le linge était ensuite rincé au lavoir.
Il n'y a pas que Mme Martin qui a sa pièce dédiée à son ancien métier. M. Martin s'est aménagé sa grange pour en faire un espace d'exposition des outils anciens (qu'il utilisait) pour travailler la paille. Et il n'a pas du tout perdu la main ! J'ai eût droit à une vraie démonstration.
Et sa cave voutée est un vrai trésor qui nous plonge 100 ans en arrière. M. Martin prend le temps de m'expliquer l'utilité de chaque outil. Un vrai passionné ce Monsieur.
C'est en traversant le village de la Roquebrussanne que la rivière l'Issole prend le nom de La Latte. 7 ponts enjambent la rivière jusqu'à l'ancien moulin à huile.
Plusieurs de ces ponts sont privés et rejoignent les jardins sur l'autre rive. Tous ont été construits entre 1850 et 1900. Aujourd'hui on ne voit plus l'eau couler en dessous des ponts, car la rivière est devenue souterraine.
“ Sportif (randonnée, VTT, escalade), passionné de photographie, je sillonne La Provence Verte durant mon temps libre pour en explorer les contreforts. ”