Saint –Laurent est ordinairement représenté par les artistes, tenant d’une main un gril, de l’autre le livre des Evangiles. La générosité avec laquelle il s’illustra au service des démunis a fait de Laurent le patron des pauvres.
Sommé de livrer les trésors de l’Eglise de Rome, en particulier les livres Saints, Laurent rassemble les pauvres et les présente au magistrat comme « le vrai trésor de l’Eglise ». C’est pour avoir protégé les livres Saints qu’il est également le patron des libraires et des bibliothécaires. Condamné à être brûlé sur un gril ardent, il se serait adressé en mourant au bourreau et lui aurait dit : « c’est rôti d’un côté, retourne-moi de l’autre ». C’est à cause de ce dernier épisode qu’il est aussi le patron des pompiers, des rôtisseurs et des charbonniers. Il est également réputé guérir des brûlures et protéger des incendies.
La paroisse de Nans, alors sous le titre de Saint-Sébastien fût mise sous celui de Saint-Laurent en 1552, lorsqu’on associa la première Eglise à la chapelle de Saint-Laurent, qu’il se trouve encore dans le cimetière.
Depuis, le jour de la Saint-Laurent, on disait qu’il y avait « roumavagi » (pèlerinage) à Nans, de même que le jour de la Saint-Eloi.
C’est donc depuis le milieu du XVIe siècle que l’on a associé la fête du village à ces deux grands saints !
Le cantique de Saint-Laurent a été composé en 1919, sur la musique de « Prouvençau et catouli », par Maurice Bourgogne, un Grand Ancien du village dont nous rappelons qu’il a été le cofondateur en 1921, avec le curé Bonnifay, du comité saint Eloi prédécesseur de notre Comité Officiel des Fêtes actuel !
Ainsi donc, à travers ces quelques traits d’histoire, nous comprenons mieux pourquoi Saint-Laurent et sa fête patronale tiennent une place importante dans le cœur des Nansais et c’est avec beaucoup de fierté que le Comité Officiel des Fêtes œuvre pour la survivance de ces traditions...